J’ai une ITSS

C’est confirmé, j’ai une ITSS.

Apprendre qu’on a une ITSS, ce n’est jamais agréable. Tu peux te sentir coupable, t’inquiéter, craindre d’être rejeté, être en colère ou triste.

Il ne sert à rien de t’en vouloir ou d’accuser tes partenaires. Souvent, les personnes infectées ne savent pas qu’elles le sont et elles peuvent transmettre une ITSS à leur partenaire de façon involontaire. Mieux vaut prendre soin de ta santé, te protéger pour éviter que ça se reproduise et avertir tes partenaires pour briser la chaîne de transmission des ITSS que de chercher un coupable.

Selon le diagnostic, le médecin te prescrira le traitement qui te conviendra le mieux. Pour être efficace, le traitement doit être suivi à la lettre, du début à la fin.

Pour ne pas infecter ton ou tes partenaires, évite d’avoir des relations sexuelles pour toute la durée du traitement. Si cette situation te semble intenable, le condom s’impose.

Pourquoi avertir mes partenaires

Il est essentiel d’avertir tes partenaires le plus vite possible pour :

• diminuer le risque qu’ils te transmettent de nouveau cette infection;
• leur permettre de se faire dépister, traiter et qu’ils évitent des complications;
• éviter qu’ils transmettent l’infection à d’autres.

Quels partenaires avertir

Pour la chlamydia ou la gonorrhée, avise :

• tes partenaires des deux derniers mois (60 jours);
• si tu n’as eu aucun partenaire durant cette période, avise ton partenaire le plus récent.

Pour les autres ITSS, le médecin ou l’infirmière t’aidera à identifier quels partenaires avertir.

Je ne sais pas comment le dire à mes partenaires.

Avertir ses partenaires peut être gênant ou angoissant, mais c’est aussi un geste responsable et respectueux. Si on inversait les rôles, ne voudrais-tu pas qu’on te le dise? Même si c’est une mauvaise nouvelle, la plupart des partenaires réagissent bien et apprécient que leur partenaire les avise.

En personne ou au téléphone

La plupart des partenaires préfèrent se le faire dire en personne. Si tu n’es pas à l’aise en face-à-face, tu peux utiliser le téléphone. En personne ou au téléphone, voici quelques trucs pour parler à ton partenaire :

• Pense à ce que tu vas dire avant de rencontrer ton partenaire ou de lui parler. Tu peux te pratiquer avec un ami ou encore devant un miroir.
• Choisis un lieu neutre où tu pourras parler sans être dérangé. Si tu l’annonces au téléphone, assure-toi que c’est un bon moment pour parler.
• Ne tourne pas autour du pot, dit les choses simplement. Par exemple : « J’ai la chlamydia. C’est une infection transmissible sexuellement. Ça se traite avec des antibiotiques. Tu es peut être infecté toi aussi. Tu devrais consulter un médecin ou une infirmière pour te faire dépister et traiter. ».
• Tu n’as pas besoin de donner toute l’information, tu peux lui transmettre l’adresse itss.gouv.qc.ca. Tu peux aussi lui remettre de la documentation disponible auprès de professionnels de la santé.
• Évite de blâmer ton partenaire. Il risque de se fâcher ou d’être sur la défensive, ce qui rendra la conversation plus difficile. Exemple de phrase à éviter : « Tu m’as donné la chlamydia ».

Envoi d’une lettre ou d’un courriel

Si tu trouves que c’est trop difficile de faire l’annonce en personne ou au téléphone, tu peux envoyer un courriel ou encore une lettre à ton partenaire. Avant d’utiliser un de ces moyens, demande-toi si c’est vraiment la meilleure manière de lui annoncer ou si une autre personne risque de lire ton courriel ou ta lettre. Si c’est le cas, il vaut mieux utiliser une autre méthode.

Besoin d’aide

Si tu éprouves des difficultés à aviser tes partenaires, des professionnels de la santé peuvent t’aider et même avertir certains partenaires à ta place sans dire ton nom. Pour savoir comment obtenir l’aide, communique avec ton médecin, une infirmière ou Info-Santé 8-1-1.

J’ai peur de la réaction de mes parents.

Si tu as 14 ans ou plus, l’autorisation de tes parents n’est pas nécessaire pour recevoir des soins de santé. Tu peux donc passer des tests de dépistage, obtenir tes résultats et, si nécessaire, prendre des médicaments sans qu’ils le sachent. Tu peux préciser au professionnel de la santé que tu souhaites que les résultats te soient acheminés de façon confidentielle. Évidemment, il se peut que tu te sentes un peu démuni devant cette situation. Si tu as une bonne relation avec tes parents, leur soutien pourrait t’être précieux. La décision de leur parler de ce que tu vis te revient.